huiles et acryliques sur toile de 60x80cm
Les mimes sont souvent représentés par des gants blancs et leur boite imaginaire. Ce sont pourtant des artistes aussi variés qu'intéressants. Ils ont apporté à notre monde un univers étendu du même acabit que les livres ou les effets spéciaux, mêlant la réalité avec l'imagination, et le tout en direct ! De nos jours où les pokémon se baladent autant dans les rues que dans nos salons à l'aide d'appareil téléphoniques, il est plus que temps de rendre hommage à ces précurseurs.
Dénoncer le Mal peut tendre à mieux distinguer le bien, aussi ai-je ici choisi cette stratégie vindicative. (Vive les mimes !)
Les nuances très chaudes de ce tableau sont là pour rappeler l'idée occidentale d'un enfer empli d'un feu ardent dévorant tout espoir. Et en effet, si le mime se retrouvait dans une vraie boite dont il ne peut se sortir, et si son entière identité n'avait de réelle que ses gants et son maquillage, ne serait-ce pas un enfer ?
Le caractère statique d'une image fait également partie de cette mise en scène, tout comme le cadre complètement asymétrique, et la toile qui dépasse sans la moindre harmonie.
L'ombre de la boite sortant sur le cadre est censées créer un lien avec la réalité du spectateur, et l'aspect de coulures sur le haut renforcer l'idée de chaleur, qui va jusqu'à entamer même cette réalité dévastatrice.
Le Mal se nourrit de tout, même de lui même, j'ai choisi de ne pas lui appartenir.
