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| l'Hyxgrekzaide, symbole du concept du Babelien, et aussi ma "petite marque de fabrique" |
Le Babelien tire son nom du mythe sur la tour de Babel, où il est dit que pour disperser les hommes dans leur projet de rejoindre les dieux à l'aide d'une tour immense, Dieu les a chacun doté d'une langue différente. Ainsi ils ne se comprirent plus, et la tour s'effondra.
Le terme "babélien" existe déjà pour désigner une sorte de charabia composée de mots de différentes origines. C'est péjorativement qu'on l'utilise en général, car il souligne l'aspect dérisoire de celui qui l'emploi pour faire mine d'étaler sa science inutilement .
J'aime bien ce qui est inutile, et l'idée de rassembler dans un seul esprit toutes les langues me parait joliment utopiste.
Mon Babelien est exploitable par tout type d'art.
Pour les arts graphiques, il consiste à utiliser diverses types d'expressions (incluant techniques et styles) sur une seule œuvre. Ainsi pour le plaisir des yeux, sur une même toile dite alors "babelienne", on trouverait du réalisme, de l'impressionnisme, du cubisme et autres, et/ou des sujets mélangeant des émotions tristes, du fade, du gore ou du drôle...
Pour les arts littéraires, il consiste à utiliser des mots de langues différentes avec leurs nuances propres pour définir une idée, un poème. Un mot peut avoir son sens originel et être confondu avec d'autres dans d'autres langues (le principe des fameux "faux-amis" que l'on apprend déjà au collège). En ne combinant que des "faux-amis", on peut aller jusqu'à obtenir une certaine phrase ayant un sens direct oralement, et un autre seulement avec les concept décrits par chaque mot. L'idéal est d'utiliser des alphabets bien différents histoire de bien perdre le lecteur (et que ça fasse le plus joli possible).
En musique, c'est peut-être plus un détail qu'autre chose, vu que l'on n'utilise que la voie orale pour transmettre les concepts et émotions. Utiliser plusieurs langues est déjà courant, tout comme des instruments disparates et des variations dans les rythmes, mais cela n'affecte que rarement la faculté d'embrouiller l'utilisation du classement d'une chanson dans un genre particulier déjà connu.
Pour illustrer l'idée, le symbole du Babelien est l'hyxgrekzaide : un mélange des trois lettres X Y et Z, utilisées en mathématiques pour désigner les trois dimensions.
Les trois dimensions sont le premier exemple de différences de points de vues possibles, puisqu'elles définissent la base de notre environnement. Monsieur Einstein disait que tout est relatif, et effectivement, selon l'angle avec lequel on observe un objet, il peut avoir une autre tête : d'autres couleurs et d'autres formes, tout en restant le même objet.
Utiliser le symbole des différentes directions dans lesquelles un objet peut apparaitre m'a paru du coup logique pour désigner les sens variés qu'une idée peut avoir sans être obligée de se transformer, et par extension, l'idée-même de pouvoir observer en un coup différentes façons d'appréhender une même chose.
